Le bon développement et la croissance d'un enfant dépendent essentiellement de son alimentation. Il est alors évident que celle-ci doit-être considérée avec grand soin. Lorsque l'heure de la diversification arrive, on reste souvent perplexe, se demandant comment faire et que donner.
La diversification alimentaire en quelques mots
Certains pédiatres et médecins préconisent une alimentation lactée, notamment au sein, exclusive jusqu'au 6ème mois de l'enfant. Le but étant d'éviter les allergies alimentaires surtout. D'autres optent pour un sevrage dès le 4ème mois. Du coup, les mamans ne s'y retrouvent plus. Mais quel que soit l'âge auquel on décide de passer à la diversification alimentaire, celle-ci a les mêmes fins : faire découvrir couleurs, odeurs, et textures différentes, mais surtout apporter les nutriments et les calories nécessaires au développement et à la santé de l'enfant. Un changement n'est pas sans conséquences, même s'il est fait de manière modérée et progressive : des étapes établies doivent être suivies avec soin.
La diversification alimentaire est un apprentissage fondamental. Et contrairement à ce que peuvent croire certaines mamans, les nouveaux aliments introduits dans l'alimentation ne compensent ni ne remplacent le lait. Seuls les apports nutritionnels changent: il y aura une baisse de graisses en rai- son de la diminution de la quantité de lait consommée. En revanche, le taux de sucre et de protéines va augmenter. Il est donc possible de voir apparaître une carence en fer et en acides gras essentiels.
Heureusement, ces derniers seront comblés par les apports du lait maternel ou des laits maternisés. Pour ce qui est des graisses, elles peuvent être compensées par la consommation journalière d'une noisette de beurre (non allégée !) ou d'une cuillère à café d'huile végétale quotidienne. D'ailleurs, ces denrées apportent de la vitamine A nécessaire à la vision de l'enfant. Quoiqu'il en soit, lors des premières bouchées d'un nouvel aliment, il est toujours possible que bébé fasse une réaction allergique. Car son système immunitaire n'est pas encore en place. Voilà pourquoi, il est toujours conseillé d'attendre les 6 mois révolus pour débuter la diversification.
Ainsi, avant sa première année, on évite tout aliment supposé être allergisant : arachide, noisettes, amandes et autres fruits à coque, petits pois, céleri, fruits exotiques, œuf, poisson, fruits de mer... il faut également bien cuire les fruits et les légumes avant de les réduire en purée car cela amoindrit leur effet allergisant. C'est aussi la raison pour laquelle on donne toujours des purées et des compotes et non des légumes ou fruits crus aux petits enfants. Réduire les aliments en purée est aussi indispensable puisque bébé à un certain âge est incapable de macher : il suce et déglutit uniquement, lorsqu'il n'avale pas automatiquement. Remarquez d'ailleurs qu'avant, son 4ème ou 6ème mois, il recrache automatiquement tout aliment solide. C'est seulement vers son 8ème ou 9ème qu'il sera capable de mâcher.
Il est également inutile de se précipiter pour tout lui faire manger. L'enfant a toute la vie pour découvrir toutes les saveurs. La patience est de rigueur, en introduisant très progressivement tout nouvel aliment. Et même si bébé mange déjà, il a toujours besoin d'au moins 500 ml de lait par jour.
Les Fruits et les légumes
On débute la diversification alimentaire par les compotes de fruits et des purées de légumes, mais un seul à la fois. Riches en sels minéraux, oligo-éléments, vitamines et anti-oxydants, ils sont la base de la diversification. Il est évidemment possible de mélanger plusieurs légumes et fruits mais le fait de les séparer permet facilement de déceler le responsable d'une éventuelle réaction cutanée ou digestive. Les mamans ont le choix entre les fruits et légumes frais et lavés à grandes eaux (trempés, ils perdent toute leur teneur en vitamines) et en petits pots. Eviter les légumes secs avant 2 ans car ils provoquent souvent des gaz qui peuvent faire souffrir l'enfant de colique !
Les féculents
Bien qu'ils ne soient pas indispensables, il est tout à fait possible de donner des féculents. Ce sont des céréales que l'on retrouve sous forme de farines. On les propose au petit déjeuner ou la nuit si bébé se réveille souvent. Il faut les choisir sans gluten pour limiter les intolérances, et non sucrées pour limiter l'apport de sucre, source d'obésité. Dans les faits, il ne faut pas dépasser les 8 cuillères rases par jour. En revanche, pour lier les purées, on peut utiliser de la pomme de terre, de la farine de riz, du ranom-bary ou du tapioca. Lorsque l'enfant est en mesure de mastiquer, on peut lui donner des pâtes, un croûton de pain ou du biscuit, sans œuf de préférence.
Les protéines
Même si l'œuf et les poissons représentent de bonne source de protéines, s'il existe dans la famille des notions d'allergie, il est recommandé de n'en donner à l'enfant que lorsqu'il a dépassé son premier anniversaire. Il est préférable de lui donner de la viande maigre : jambon maigre, volaille, veau, filet de porc ou de bœuf, etc. Rôtie, grillée ou cuite à point, il faut s'assurer de la bonne cuisson de la viande pour éviter la trans- mission d'éventuels parasites. Augmenter petit à petit la quantité de viande qu'on mélange à la purée. Dans tous les cas, la friture est à proscrire cas elles sont sans intérêt nutritionnels, trop gras, et sont indigestes.
L'eau
L'eau doit être la boisson principale pendant la diversification alimentaire. Les bébés et les enfants ont un penchant naturel pour ce qui est sucré. Il n'est cependant pas interdit de lui donner des jus de fruits, mais il faut dans ces cas-là les lui donner sans sucre ajouté.
Le sel
Fruits, légumes et viandes renferment une certaine proportion de sel déjà. Il faut donc avoir la main très légère lorsqu'il s'agit d'assaisonner la nourriture de bébé. En grande quantité, on risque de surcharger les petits reins de l'enfant.